Jean 2:1 - Trois jours après, il se fit des noces à Cana en Galilée, et la mère de Jésus y était.
[2.1 Cana en Galilée est célèbre non seulement par le miracle de l’eau changée en vin, mais aussi par un autre miracle raconté dans Jean, 4, 46-54. C’est là qu’était né Nathanaël, voir Jean, 21, 2. — « Aujourd’hui, la Cana évangélique s’appelle Kafr-Kenna, sur le chemin de Nazareth à Tibériade. Les chrétiens y ont une église bâtie des débris d’une autre plus magnifique, changée plus tard en mosquée et détruite aujourd’hui. On y [montre] deux des hydries dans lesquelles l’eau fut changée en vin. Elles sont en calcaire compact du pays et travaillées assez grossièrement. Elles n’ont absolument aucune sculpture. Voici leurs dimensions : la grande urne, de forme plus arrondie a 1 mètre 20 centimètres sur 80 centimètres ; la seconde, plus allongée, a 90 centimètres sur 75. Chacun des hydries contenait, dit l’évangéliste, deux ou trois métrètes, or cette mesure vaut près de 39 litres. La capacité des urnes de l’Evangile variait de 78 à 117 litres. Or la plus grande des urnes actuelles peut contenir 100 litres et la plus petite 60 litres. Il y a donc complète coïncidence. Elles ont été vues à la fin du VIe siècle par Antonin le Martyr. — On montre encore à Kenna les ruines de la maison de l’un des douze Apôtres, Simon, [que plusieurs croient être l’époux des noces de Cana]. — Saint Jérôme nous apprend qu’il y a deux Cana. L’une du côté de Sidon, et celle-ci il l’appelle la Grande ; l’autre, qu’il appelle la Petite. Aujourd’hui les Arabes appellent Kenna-el-Djalil la Cana voisine de la Phénicie. Or, el-Djalil en arabe signifie la Grande. Cet accord du nom moderne avec le texte de saint Jérôme tranche la question. » (J.-H. MICHON.)]