Matthieu 27:32 - Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent de porter la croix de Jésus.
[27.32 Voir Marc, 15, 21 ; Luc, 23, 26. — Sa croix. Les auteurs avaient émis les opinions les plus diverses sur la nature du bois ou des bois dont était formée la croix. Après l’examen scientifique de diverses reliques, « on peut affirmer que le bois de la croix provenait d’un conifère, et on ne peut douter que ce conifère soit du pin. [D’après l’opinion commune, l’instrument du supplice de Notre-Seigneur se composait d’un montant] avec une traverse laissant passer la tête de la tige, comme l’usage de la représenter s’en est le plus généralement répandu. [D’après] une ancienne tradition, la hauteur du montant était de 4 mètres 80, et celle de la traverse de 2 mètres 30 à 2 mètres 60. » Le supplice de la croix, très fréquent chez les Romains, était spécial pour les esclaves. On l’appliquait quelquefois aux hommes libres, mais alors aux plus vils et aux plus coupables, comme les voleurs, les assassins, les faussaires. Chez les Romains, les condamnés portaient leurs croix. Plaute a dit : qu’il porte la potence à travers la ville et qu’il soit ensuite attaché à la croix. « L’intervention de Simon le Cyrénéen peut s’entendre de deux manières. Le texte sacré ne dit pas formellement si Notre-Seigneur fut totalement déchargé de sa croix, ou s’il continua à la porter avec une aide étrangère. Dans la première hypothèse, le Christ aurait marché en avant, Simon portant seul la croix en arrière. Dans la seconde, il aurait porté la partie antérieure et Simon la partie postérieure, le bout traînant à terre. Saint Augustin, saint Athanase, saint Jérôme, saint Léon, Origène et plusieurs modernes supposent que Notre-Seigneur fut entièrement déchargé. [On peut donner] à la croix un [poids total] d’environ cent kilogrammes. La croix devait traîner à terre, [parce que] ce long bois n’aurait pu rester en équilibre sur l’épaule ; la diminution du poids qui en résultait peut être évaluée à 25 ou 30 kilogrammes. [Le Sauveur avait donc encore à porter] environ 75 kilogrammes. [Ce fardeau dépassait ses forces, parce qu’il était] épuisé par les supplices qu’il avait endurés, par la longueur de la voie douloureuse dont on connaît au moins les deux extrémités et qui devait être de 5 à 600 mètres, et par la difficulté des chemins dans un sol montueux. » (ROHAULT DE FLEURY.)]