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Hébreu : 1.nècher, Lévitique 11.13 ; Deutéronome 14.12 ; Psaumes 103.5 ; Proverbes 23.5, etc. 2.râkhâm, râkhâma, Lévitique 11.18 ; Deutéronome 14.17, Version Synodale cormoran. 3.pères, Lévitique 11.13 ; Deutéronome 14.12, Version Synodale orfraie.
L’hébreu nècher correspond à l’arabe nisr, qui comprend les aigles, vautours et orfraies. Nos versions le rendent généralement par aigle, mais dans certains passages, comme Job 39.26-30 ; Jérémie 49.16 Michée 1.16, vautour convient beaucoup mieux. La Palestine compte huit espèces d’aigles et quatre espèces de vautours. Les détails donnés sur le nècher conviennent particulièrement au griffon des naturalistes (gyps fulvus), vulgairement grand vautour. Ce superbe oiseau est le plus caractéristique de la Palestine. Il recherche particulièrement les gorges qui dévalent vers le Jourdain ; il a plus de 2 m d’envergure ; son plumage est brun et son cou se termine par une belle collerette blanche ; son bec recourbé est très fort. Les vautours se nourrissent de charognes ; pour les dépouiller ils se rassemblent par centaines (Job 39.30 ; Proverbes 30.17). Les aigles sont moins répugnants : ils se nourrissent également de charognes, mais ils ne forment que de petits groupes. Les Orientaux en ont fait l’emblème de tout ce qui est noble. Le dieu assyrien Nisroc, à tête d’aigle, était la déification de l’aigle nisr (2 Rois 19.37 ; Ésaïe 37.38) ; son image figurait sur les étendards de guerre (Habakuk 1.8). Les Perses et après eux les Romains ont adopté cet emblème : Cyrus est comparé à l’aigle (Ésaïe 46.11). La Bible fait de nombreuses allusions à sa longévité, sa force, sa rapidité, l’acuité de sa vision, son aire inaccessible et au soin qu’il prend de sa couvée (Exode 19.4 ; Deutéronome 28.49 ; Deutéronome 32.11 ; 2 Samuel 1.23 ; Job 9.26 ; Psaumes 103.5 ; Ésaïe 40.31 ; Jérémie 49.16 ; Lamentations 4.19 ; Ézéchiel 17.3 ; Osée 8.1 etc.). L’aigle est un des animaux de la vision d’Ézéchiel (Ézéchiel 1.10) qui reparaissent dans celle de l’Apocalypse (Apocalypse 4.7) ; les Pères de l’Église en ont fait l’emblème de l’évangéliste Jean.
Désigne le vautour égyptien (neophron percnopterus). Ce rapace habite les régions chaudes de l’ancien continent. Il se repaît de charognes et absorbe toutes les ordures. Ces habitudes dégoûtantes, mais utiles à l’homme, le font hautement apprécier. Il est moins vigoureux que le grand vautour. Ce dernier paraît lui inspirer un profond respect et il ne revendique que ses reliefs. Il n’apparaît en Palestine qu’au printemps. Il vit par couples et ne redoute pas la présence de l’homme. Ses ailes noires contrastent avec son plumage blanchâtre.
Le pères est le vautour barbu (gypaëtus barbatus) ou vautour des agneaux, le plus grand et le plus beau des vautours. Son nom hébreu (signifiant : briseur d’os) fait allusion à sa prédilection pour les os à moelle. Il recherche aussi les serpents et les tortues. Il emporte sa proie à une grande hauteur et la laisse retomber ; il répète ce manège jusqu’à ce qu’elle soit broyée. Ce magnifique oiseau n’est pas très abondant en Palestine. Voir Oiseaux de proie ; Orfraie.
E. D.