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1°. Chef de la tribu de Manassé, dans le désert (Gameliel, Nombres 1.10 ; 2.20 ; 7.54).
2°. Pharisien célèbre, que l’on croit avoir été fils du rabbin Siméon, et petit-fils de Hillel. Il présida le sanhédrin sous Tibère, Caïus et Claude, mais pas Actes 5.34, et doit être mort dix-huit ans après la destruction de Jérusalem. Saül s’honore devant les Juifs d’avoir été l’élève de ce grand maître (Actes 22.3), mais il le devança dans la vérité, et se déclara pour l’Évangile, lorsque Gamaliel se contentait d’accorder aux chrétiens et aux apôtres une protection de prudence et de politique. Les apôtres ayant été appelés à paraître devant le conseil, comme les pharisiens grinçaient des dents, et ne s’occupaient qu’à chercher un moyen de les faire mourir, Gamaliel, honteux pour le corps dont il faisait partie, d’en voir les membres se montrer ainsi pleins de passion devant les prévenus, demanda le huis clos, et se prononça pour le laisser-faire : il s’appuya sur l’histoire, et proposa à ses collègues ce dilemme : Si c’est l’œuvre de Dieu, vous ne la pourrez détruire, et prenez garde même que vous ne soyez trouvés faire la guerre à Dieu ; si c’est une œuvre d’hommes, au contraire, elle se détruira d’elle-même, elle ne mérite pas de votre part une si grande haine, et ne doit pas vous préoccuper si vivement. On se contenta donc de les faire fouetter. Ce discours était-il celui d’un homme qui s’achemine vers le christianisme, sans oser se prononcer encore, ou celui d’un homme qui cherche sa réputation dans la prudence, la sagesse et la modération ? Cette dernière opinion se prouverait, selon quelques auteurs, par le fait que Gamaliel a laissé persécuter l’Évangile par son disciple Saül, et n’a rien fait pour l’en empêcher ; mais ce n’est qu’une assertion ; l’autre opinion nous paraîtrait pouvoir se justifier par la solennité des paroles qu’il prononce : « Prenez garde que vous ne soyez trouvés faire la guerre à Dieu ». On ne doute pas, dit Calmet, que Gamaliel n’ait embrassé la foi de Jésus-Christ, mais on ne sait en quel temps il se convertit, ni par qui il fut baptisé. Une vie de saint Étienne donnerait à cette tradition quelque vraisemblance.