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(Genèse 41.52 ; 46.20 ; 48.1 ; 1 Chroniques 5.1)
1°. Le second fils de Joseph et d’Asnath, reçut par la bénédiction de Jacob le droit et les avantages de la primogéniture, au détriment de son frère aîné Manassé. Plusieurs de ses fils ayant fait pendant son séjour en Égypte, une sortie contre ceux de Gad ou Gath, pour leur enlever leur bétail, furent mis à mort ; il mena deuil sur eux pendant longtemps, et ses frères vinrent pour le consoler (1 Chroniques 7.22). Cependant sa famille bénie s’accrut considérablement, et comptait au sortir de l’Égypte 40500 hommes en état de porter les armes (Nombres 2.18-19), qui tous se réclamaient, comme tribu, du nom de leur père Éphraïm.
Lors de la division du pays de Canaan, Josué, qui était de cette tribu, lui donna en partage une contrée vaste et fertile (Osée 9.13) ; elle occupait toute la largeur du pays depuis le Jourdain jusqu’à la Méditerranée, entre les tribus de Dan, de Benjamin et la demi de Manassé, et fut pendant longtemps le siège du tabernacle à Silo (Josué 16.8 ; 17.10). On trouvait même encore des Éphraïmites en dehors des limites marquées (Juges 19.16). Ainsi furent accomplies sur ce fils de Joseph, les bénédictions du vieux Jacob, qui lui annonçait de la part du Tout-Puissant que de là serait le berger et la pierre d’Israël (Genèse 49.24), et qu’il contrebalancerait le pouvoir de Juda (1 Chroniques 5.1-2 ; cf. Deutéronome 33.13), et les riches promesses de Moïse. À la mort de Saül cette tribu, par esprit de rivalité contre Juda, se ligua en faveur d’Is-Boseth avec les dix autres tribus (2 Samuel 2.9), mais après la défaite de son prétendant elle suivit le parti du vainqueur et se soumit à David (5.1). Ce ne fut pas pour longtemps ; bientôt, fidèle à sa jalousie, elle releva la tête après Salomon et fut la principale cause de la division du royaume en deux moitiés, dont la plus grande, qui prit mal à propos le nom d’Israël, eut sans interruption sa résidence principale dans cette tribu, et fut au commencement gouvernée par une dynastie éphraïmite (2 Samuel 19.41ss). Aussi, bien souvent les prophètes donnent-ils à ce royaume des dix tribus le nom plus exact d’Éphraïm (Ésaïe 7.2 ; Osée 4.17 ; 5.9 ; 6.4 ; 12.1). Elle fut emmenée en captivité avec les autres tribus d’Israël par Salmanassar. Le nom d’Éphrata (Psaumes 132.6), et celui d’Éphratien (1 Samuel 1.1 ; 1 Rois 11.26), signifient probablement Éphraïm, Éphraïmite.
2°. Montagnes d’Éphraïm. Région montagneuse au centre de la Palestine, au sud de celles de Guilboa, formant la principale partie du territoire qui prit plus tard le nom de Samarie. Elle touche aux montagnes de Juda. Ses sommets détachés de la masse y sont nombreux et presque tous égaux (mais d’une élévation peu considérable), ce qui donne à cette contrée le caractère d’un vrai pays de montagnes. Elle était extrêmement fertile comme elle paraît l’être encore de nos jours. Au sud se trouve Guérizim, la montagne des bénédictions, le point le plus élevé de la contrée ; puis le mont Ébal (800 pieds ; Deutéronome 11.29), le Tsalmon (Juges 9.48), le Gaash (Josué 24.30), le Tsémaraïm (2 Chroniques 13.4), et beaucoup d’autres montagnes, de même que le champ et le puits de Jacob (Jean 4.5-6 ; Genèse 33.18-20). On connaît du reste fort peu cette contrée, qu’aucune route ne traverse et qui est passablement infestée de brigands à l’affût des voyageurs qui se rendent de Sichem à Jérusalem, de sorte qu’il n’est pas possible de déterminer l’emplacement exact des différents lieux indiqués. Cette même contrée porte quelquefois aussi le nom de montagnes d’Israël.
3°. La forêt d’Éphraïm. Qui fut le théâtre de la victoire de David sur son fils rebelle, et de la mort de ce dernier embarrassé dans les branches d’un arbre, est, soit une contrée inconnue de Galaad, peut-être celle où Jephthé avait battu les Ephraïmites (Juges 12), soit plutôt la partie des montagnes d’Éphraïm qui est vis-à -vis de Galaad, et qu’on appelait déjà auparavant la forêt, à cause de ses bois épais (Josué 17.15-18).