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1°. Nombre qui se prend souvent dans l’Écriture pour exprimer une quantité considérable, mais indéfinie (Deutéronome 5.10 ; 7.9 ; Psaumes 84.10 ; 105.8 ; Apocalypse 20.2-4). C’est sur ce dernier passage que repose toute la doctrine du chiliasme ou du règne personnel de notre Sauveur sur la terre pendant mille ans, doctrine que nous ne pouvons examiner ici, qui a été crue des premiers pères comme elle l’était des Juifs, qui a été condamnée par l’Église à cause des aberrations de ses sectateurs, et qui, si elle doit être acceptée par le chrétien fidèle et humble, doit l’être simplement, et sans les additions et les développements d’une fausse sagesse ou d’une riche imagination, car il y a autant et plus de danger à la défigurer qu’à la rejeter ; dans le premier cas on flatte la chair en matérialisant l’esprit, dans le second on se prive d’une espérance et d’un privilège.
2°. Mille (Matthieu 5.41), mesure de distance qui varie beaucoup d’un pays à l’autre ; les Juifs ne connurent que depuis la domination romaine cette mesure qui leur fut donnée par les conquérants ; le milliare ou milliarium comptait mille pas géométriques, soit 5000 pieds, soit plus exactement encore 1800 m, ou bien un tiers de lieue de 25 au degré ; c’est le mille anglais, ou le tiers du mille géographique. Les talmudistes ont conservé à cette mesure le nom de mil, mais ils la réduisent à 7,5 stades au lieu de 8. Les Romains établirent sur les grandes routes de la Palestine des pierres milliaires qui indiquaient les distances des villes les plus rapprochées ou les plus importantes, voir Villes.